NOM ▬ Saltanov. PRÉNOMS ▬ Nikolaï Dimitrievitch. AGE ▬ 24 ans. DATE DE NAISSANCE ▬ 11/07/1987. LIEU DE NAISSANCE ▬ Saint-Pétersbourg, Russie. ORIGINE ▬ Russe. STATUT ▬ Célibataire. ORIENTATION SEXUELLE ▬ Hétérosexuel. STATUT FINANCIER ▬ Riche. MÉTIER ▬ Résident pour devenir titulaire en chirurgie générale. GROUPE ▬ Je grandis. MALADIE ▬ (pour les patients) . TU AIMES ▬ Donner des ordres. TU N'AIMES PAS ▬ Parler de moi. AVATAR ▬ Alex Pettyfer.

« Nikolaï ne court pas dans le couloir s’il te plait ! », me lança alors mon père tandis que je passais à toute allure devant son bureau pour retrouver maman. J’avais six ans à cette époque-ci et je gambadais déjà dans le cabinet d’avocat que mes parents avaient construit ici, à Saint-Pétersbourg. C’est ici que je suis né, dans cette immense ville de Russie le onze juillet dix-huit cent quatre vingt sept. C’était peut-être pas le bon moment pour faire mon apparition dans ce monde en vu de tout ce qui se passait en Russie en cette période, mais après tout, j’étais là. Mes parents venaient tous deux de Moscou et s’étaient rencontrés deux ans avant cela. Dans ce temps, mon père faisait parti de l’armée soviétique et avait été envoyé en Afghanistan mais malencontreusement, il avait été rapatrié à Moscou entre la vie et la mort. Ma mère était simple infirmière dans ce temps et c’est comme cela qu’ils se sont rencontrés. Ils ont tous deux décidé de partir pour Saint-Pétersbourg lorsque mon père dû quitter l’armée à cause de ses blessures. Il s’est reconverti dans la politique, enfin plus précisément, il avait décidé de devenir avocat comme son père l’était à cette époque. Bref, tout cela était une longue histoire de famille en fin de compte et mon père a réussi à convaincre ma mère de la suivre, de ne plus être infirmière et elle l’a suivi, naturellement. Mon paternel n’avait qu’une seule chose en tête à cet instant, avoir un héritier qui reprendrait à son tour le flambeau. Pas de bol pour lui, à part foutre le bordel dans son cabinet six ans après ma venue au monde, je ne faisais pas grand-chose. Il me disait sans arrêt qu’un jour c’est moi qui serait assis à sa place dans son bureau. Bah tiens, et mon cul, c’est du poulet ? Ah oui d’ailleurs, ma sœur de quatre ans ma cadette travaillera sans doute aussi avec moi, on ne sait jamais après tout. Pauvre fille innocente, à deux ans, on ne sait pas encore ce que l’avenir nous réserve puis à six ans, c’est loin d’être mieux, qui aurait cru que je me serais tiré des années plus tard loin d’ici ? Personne. Le destin c’est bizarre quand même.

Le onze septembre deux mille un, j’assiste impuissant au drame que les Etats-Unis sont en train de vivre. Mon père n’avait pas manqué de me reparler que pendant tellement longtemps, ces derniers ont été nos ennemis et que c’est notamment les hommes de cette patrie qui ont tant fais souffrir mon père en Afghanistan. J’avais lu des ouvrages sur les nombreuses confrontations entre la Russie et les Etats-Unis et effectivement, il avait pas mal raison. « Tu es en sécurité ici Nikolaï, il ne va rien t’arriver et puis, ton destin est tout tracé. » « Pourquoi je devrais faire ce que toi tu fais ? Je pourrais pas faire autre chose ? Sauver des vies comme ils sont en train de le faire là-bas ? » Non tu peux pas, ton grand-père attend beaucoup de toi, tu le sais très bien, c’est ton destin, tu ne peux pas y échapper. Bref, voilà en gros ce qu’il finit par me raconter. Je me retournais vers la télévision, voyant tous ces hommes venir au secours des nombreuses victimes, essayant de sauver des vies comme il le pouvait. Cela me faisait énormément de peine en fin de compte. J’avais à peine quatorze ans et j’avais déjà envie de me retrouver parmi ces types et aider ceux qui étaient dans le besoin. Jamais je n’avais voulu devenir avocat parce que je trouvais cela bien trop ennuyeux, toute cette paperasse, passer notre vie dans un tribunal ou derrière notre bureau, ce n’était pas une vie pour un hyperactif dans mon genre. Mon père me poussait bien trop dans son métier et ce depuis le plus jeune âge alors que ma mère n’en parlait même pas encore avec ma sœur âgée à ce jour de dix ans alors autant dire qu’elle pourrait s’en aucun doute s’en sortir. J’aurais pu être heureux. C’est vrai, j’étais populaire, tout le monde dans Saint-Pétersbourg me connaissait comme étant le fils prodige des deux plus grands avocats de la ville. Ok, j’étais un petit prodige, limite un intello, mais en fait, j’étais étouffé par mes parents. Ils refusaient que je côtoie certaines personnes à cause de notre haut rang, ils me donnaient tant d’ordres, tellement de règles à respecter que j’avais l’impression d’être en prison, avec le confort en plus naturellement. A à peine quatorze ans, j’avais déjà envie de fuir, et peut-être qu’un jour je le ferrais. Non, pas peut-être, je le ferrais.

« Nikolaï viens voir ! Papa à quelque chose à nous proposer ! » « J’arrive ! », criais-je à l’égard de ma sœur alors que je savais pertinemment que je n’allais pas descendre. Je venais tout juste de boucler mon sac de sport contenant des affaires pour à peine trois jours et encore. Mon portefeuille se trouvait dans la poche de mon jeans et tous mes papiers s’y trouvaient. Je venais d’avoir dix-huit ans le mois passé, autrement dis, j’étais majeur et libre de mes mouvements, rien ne pouvait m’arrêter. Rien n’allait m’arrêter de toute manière. Je balançais mon sac sur mon épaule, quittant ma chambre et descendant les escaliers sur la pointe des pieds. Je pouvais entendre des rires provenir du salon. J’y jetais un bref coup d’œil, apercevant mon père en compagnie de ma sœur devant la télé, me tournant le dos. Ma mère devait sans aucun doute être dans sa salle de bain et j’en profitais pour m’avancer vers la porte d’entrée, espérant ne pas croiser la gouvernante à la dernière minute. Ma main se posa sur la poignée alors qu’un faible soupir s’échappa de mes lèvres. Ca y est, j’allais quitter définitivement la maison pour partir je ne savais encore trop où. J’ouvrais doucement la porte, me faufilant à l’extérieur et une fois cette dernière refermée, je pris mes jambes à mon cou, prenant la direction de l’aéroport, n’hésitant pas à faire du stop pour y arriver. Une fois là-bas, se fut la ruée pour m’acheter un billet d’avion. Je n’allais pas rester à Saint-Pétersbourg, ni-même en Russie, je partirais là où personne ne pourrait me retrouver. J’arrivais au guichet, observant les prochaines destinations. « Un billet pour Wichita s’il vous plait. » Tout alla vite suite à cela et deux heures plus tard, l’avion finit par décoller. Pourquoi j’étais dans cet avion ? Parce que j’avais trop de pression avec mes parents qui n’attendaient qu’une seule chose, que j’entame mes études d’avocats, parce que je n’avais pas envie de cela, parce que je leur avais dis que je voulais faire autre chose de ma vie mais qu’ils refusaient. Je ne les supportais plus tout simplement. Ma sœur allait me manquer, mais un jour nous nous retrouverons. L’aventure commence, il est temps de vivre pleinement ma vie à présent..

Cher Journal,
Je me sens pas mal perdu dans cette ville bien différente de Saint-Pétersbourg. Cela fait déjà deux ans que je suis ici et pourtant, je ressens comme un vide. Je pense que la seule personne qui me manque est ma sœur. Je n’arrête pas de penser à elle, du moment où j’ai quitté la ville sans pouvoir la tenir dans mes bras une dernière fois. Mais quoi qu’il en soit, en deux ans, les choses ont changé du tout au tout. Heureusement que maman m’avait appris à parler anglais, heureusement aussi que j’avais suivi les cours sinon je ne m’en serais pas aussi bien sorti que cela. J’ai toujours cet accent russe qui persiste mais je ne pourrais sans aucun pas m’en débarrasser et ce même dans une dizaine d’année. Deux ans de galère à enchaîner des petits boulots avant d’enfin trouver ma vocation. La chirurgie. J’ai découvert ça dans des séries télévisées tout d’abord puis j’ai commencé à m’y intéresser, me disant que moi aussi je voulais vivre ce que eux étaient en train de vivre. Je voulais goûter à mon tour au plaisir de sauver des vies et cher journal, c’est ce que je vais faire très prochainement. Il se trouve que j’ai fais il y a quelques temps, la rencontre de la fille du chef des chirurgiens dans un bar. A Saint-Pétersbourg, j’avais déjà une réputation de tombeur et autant dire que cette réputation ne m’a pas quitté en arrivant ici, bien au contraire. J’ai longuement discuté avec cette fille, venant à parler du travail de son père notamment et mon intérêt pour la chirurgie l’a beaucoup frappé. Le reste de la soirée, pas la peine de la passer en détail. Le lendemain matin, son père m’a contacté, me proposant de le rencontrer à Guilty Pleasure dans la journée. A la fin de la soirée, j’avais ma place en tant qu’interne. Personne ne sait que j’ai décroché le poste de cette manière et personne ne devra le savoir, pas même son père à vrai dire sinon je risquerais de ne pas garder ma place très longtemps s’il venait à l’apprendre et c’était loin d’être ce que je désirais. En tout cas, rendez-vous dans deux jours pour mon premier jour en tant qu’interne. J’espère que les choses se passeront bien dans tous les cas, je ne suis pas venu en Amérique pour échouer car autant retourner à Saint-Pétersbourg et reprendre mes études d’avocat comme cela était convenu. Cela n’arrivera pas. Je serais le meilleur, j’en suis convaincu et j’arriverais à mes fins par n’importe quel moyen. La compétition, ça me connait après tout.

Cela fait maintenant quelques mois que je suis résident. J’ai passé quatre années de folie en tant qu’interne. Cela a parfois était éprouvant, bien souvent dur mais au fond, j’ai malgré tout passé de bons moments. Les autres me voient comme un gars mystérieux, quelqu’un que tout le monde aime sans vraiment le connaître. J’ai une bonne réputation à Guilty Pleasure, mais rien d’étonnant lorsque l’on est en quelque sorte un petit prodige. J’adore sauver des vies ou bien même faire une toute petite intervention de rien du tout. Savoir que mon patient ira bien après que je me sois occupé de lui me donne chaud au cœur. Devant les patients, je suis le résident parfait mais par derrière, je peux être un vrai petit con. Non je ne peux pas, en fait je le suis. Les internes sont limite en train de pleurer avec moi tant je suis exigeant avec ces derniers mais après tout, pas le droit à l’erreur si l’on m’accompagne au bloc. J’ai une foutue réputation, toujours et encore. Je suis le gars qui se sert de son entre-jambe aussi bien que d’un bistouri afin d’avoir ce qu’il désire et avec le physique avantageux dont je dispose, autant en profiter. La compétition fait rage au sein des résidents, du moins la compétition fait rage entre une petite blondinette répondant au doux prénom de Féline et moi. Si elle était mon amie ou mon ennemie, je n’en savais pas grand chose en fin de compte. Je savais tout juste que j’aimerais passer un peu de bon temps en salle de repos en sa compagnie, voilà tout. « Déconne pas Niko, t’as pas le droit de jouer là-dessus ! » Bien sur que si que j’avais le droit. Lui piquer une intervention en couchant avec une titulaire, c’était mon domaine, personne n’excellait aussi bien que moi. A la guerre comme à la guerre après tout et je n’ai aucune pitié. « Tous les moyens sont bons pour gagner ma belle. » Si j’avais gagné ? Même pas, nous nous sommes finalement retrouvés tous les deux dans le bloc pour travailler. Autant dire que cela m’avait frustré et qu’à présent, c’était fini la rigolade, que j’allais me venger de cela et que tôt ou tard, Féline le payera. La chirurgie c’est comme la coupe du monde de football. Soit tu perds, soit tu gagnes, mais en aucun cas il y a match nul.